Le elle resquilleur, le elle méprisant de la punaise de bénitier, le elle de celui qui me prend illico pour une merde, et encore un elle machinal de ma grand-mère, laquelle oublie que je n’ai plus quatre ans et que je peux m’exprimer.
Puis un elle robotico-abscons de l’infirmière, elle, elle, elle... Sans baptême, sans identité. C’est « celle-là », la fille, là, ouais, vous voyez quoi ?
Et parfois même le il, que je reprends à tout va face mes interlocuteurs aux esgourdes bouchaillées (oui, IL va bien, IL vous remercie...), qui, un instant médusés, reprennent cependant de plus belle: le courant n’est pas passé : certains se fichent pas mal de savoir si vous avez une voix...
Qu’est-ce qu’elle dit, qu’est-ce qu’elle boit, qu’est-ce qu’elle fait dans la vie ?* Je vous assure que je peux répondre à sa place à lui, là.
Ben tu parles comme ça de ton père ?
Non, c’est de la pseudo-maïeutique bas de gamme, histoire de vous faire comprendre qu’elle est pas toujours très jolie, cette troisième personne, surtout en sa présence...
Ah bon, parce qu’elle est là ???
* Rien, rien, rien... Comme ça : tranquillité assurée et l'on s'épargne de toute justification à la noix. ;o)